Florence Bernault (historienne, Science Po Paris),
Joseph Tonda (sociologue, Université Omar Bongo, Gabon),
Sasha Newell (anthropologue, Université libre de Bruxelles, Belgique)
Animateur : Julien Bonhomme (anthropologue, ENS-PSL)

Vendredi 10 juin, Amphi Jaurès. 29 rue d’Ulm, 75005 PARIS
14h30-16h

Loin de se laisser enfermer dans le cadre étroit d’une supposée tradition, les dynamiques religieuses à l’œuvre au sein des sociétés africaines contemporaines sont partie prenante de la modernité coloniale et postcoloniale. À rebours des clichés exotiques sur la religion, la magie et la sorcellerie, ce panel invite à replacer ces phénomènes dans l’histoire des transformations sociales, économiques et politiques des sociétés africaines. Il propose également d’insister sur l’ancrage de ces phénomènes dans la vie ordinaire. Le recours à la magie, les affaires de sorcellerie, les discours sur l’action de forces occultes ou invisibles ne renverraient-ils pas à des inquiétudes plus banales liées à l’expérience de la précarité et de l’incertitude dans la vie quotidienne ?

Religious modernities: the invisible and the everyday

Far from being confined within the narrow framework of a supposed tradition, the religious dynamics at work in contemporary African societies are part and parcel of colonial and post-colonial modernity. In contrast to exoticizing clichés about religion, magic and witchcraft, this panel invites us to place these phenomena in the history of social, economic and polit ical transformations in African societies. The panel proposes to put the emphasis on the anchoring of these phenomena in ordinary life. Magical practices, suspicions of witchcraft, and popular discourses on occult or invisible forces refer to mundane concerns associated with the experience of precariousness and uncertainty in daily life.